Quand Marnes faisait son beurre

En 1907, M. Léopold GEORGET achète un terrain dans la rue de la Gargouille et entreprend la construction d’une laiterie.
Au départ, l’énergie est fournie par un moteur à pétrole fonctionnantà la luciline (le carburant).
Les carrioles sillonnant la campagne environnante (surtout dans la Vienne : Ouzilly, Saint-Clair, Mouterre-Silly …) sont équipées d’écrémeuses. Le lait est écrémé sur place, le fermier garde le « petit lait » (lait écrémé) pour élever ses animaux. Les journées des ramasseurs étaient très longues et commençaient avant le lever du jour. A cause de la chaleur, ils devaient revenir à Marnes entre 12 h et 13 h pour décharger le produit de la collecte.
La laiterie fabrique alors des produits de qualité : beurre et fromage. En 1912, une médaille d’argent obtenue lors d’un concours à Paris récompensera les efforts de M. GEORGET.
L’année suivante, afin de moderniser sa production, il entreprend un voyage à Vierzon et en ramène une puissante « Locomobile » – machine à vapeur – achetée 5 300 F (de l’époque bien sûr).
Il fallait faire de nombreux voyages à la gare de Moncontour pour aller chercher le charbon alimentant la machine mais aussi pour expédier vers les Halles de Paris le beurre et le fromage.
En 1914, la guerre éclate et M. GEORGET continue avec l’aide d’un personnel très féminin.
Plus tard, son gendre, M. Félicien BOURRY prendra la succession et fera fonctionner la laiterie jusqu’en 1937, époque où il arrêtera brusquement, la concurrence étant devenue trop vive.
La laiterie de Marnes avait vécu.

Vous retrouverez toutes ces informations (et bien d’autres) dans le bulletin municipal n° 8 (juillet 2000).