Le samedi 25 août 2 007, a été organisée une visite animée par une guide-conférencière de l’association ATEMPORELLE.
Située à la limite du département de la Vienne, dans la charmante vallée de la Dive, Marnes conserve un patrimoine caractéristique des pays calcaires.
La visite a commencé par l’église romane Saint-Jean Baptiste datant du XIIème siècle couverte en lauzes. L’église a un plan en croix latine. Des fouilles ont permis de montrer la présence de souterrains à l’aile nord. Sur la voûte, on peut constater la présence de pots acoustiques.
La visite se poursuivait par le cimetière.
Il y avait deux cimetières : le petit et le grand. Le cimetière a fait parler de lui au dix-neuvième siècle, lors d’un conflit entre le maire de la commune et le curé, l’abbé Martin, au sujet de la plantation d’arbres (qui a nécessité l’arbitrage du sous-préfet).
Au fond du cimetière, trône la Croix hosannière.
4 colonnes agglomérées correspondent aux piles poitevines qu’on retrouve dans les églises de la région. On voit apparaître ces croix à l’époque romane ; leur nom vient de l’acclamation : Hosanna. Le dimanche de Pâques, il y avait procession entre l’église et la croix pour faire bénir le buis, appelé buis hosanne.
Une soixantaine de visiteurs ont participé à ce parcours-promenade ensoleillé.
Après un passage devant le site où se déroula la « bataille de Moncontour », la visite se poursuivait devant le château de Retournay (XVIe siècle). Le cadastre napoléonien le présente tel qu’il fut au début du XIXème siècle. De chaque côté, il y a des fossés en eau qui assuraient une protection. L’entrée avec un porche montre visiblement les traces d’un pont-levis. Les participants ont pu admirer l’extérieur du château.
Le groupe a pu ensuite découvrir le terrain du Four à pain. Quelques passionné(e)s de la commune ont entrepris la remise en état de ce four. Il faisait aussi office buanderie. L’étage permettait de placer les fagots pour alimenter le bois. Un puits voisin permettait de remplir les cuves à lessive. Les cendres du foyer étaient utilisées pour la lessive de la pone.
La visite s’est terminée au lavoir sur la Dive, près du Gué de Douron. En passant dans la rue du Poiron II, on peut remarquer quelques os plantés dans un mur. Ils permettaient probablement de suspendre le chanvre pour le sécher. Le gué de Douron permet de traverser la Dive. Il est situé à proximité de la voie romaine (reprise en partie par la route départementale).