Eglise Saint-Jean Baptiste

Isolée du bourg, l’église est bâtie sur le point culminant de l’agglomération.

En 854, elle est donnée par Charles le Chauve au monastère de Saint-Philibert-de Grand-Lieu.
L’édifice actuel date du XIIème siècle.  Il a été classé Monument Historique en 1862.

L’église adopte un plan cruciforme : une nef unique de trois travées, un transept à absidioles et un choeur à chevet plat de deux travées.

La nef, couverte de voûtes en berceau brisé, est décorée de chapiteaux sculptés de végétaux, de personnages aux bras repliés sur la poitrine.
A la croisée du transept, une coupole nervée repose sur des piliers très développés pour supporter la tour carrée du clocher.

Les chapiteaux sont sculptés de feuilles d’acanthe en fort relief d’où émergent des têtes. Certains ont été remaniés au XIXème siècle en plâtre armé.

Les renseignements sont tirés du livre « Le patrimoine de Gâtine » de Stéphanie Tézières (Editions Atemporelle).

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Le texte ci-dessous est extrait du livre  LE PAYS THOUARSAIS de Maurice Poignat, 1982

L’EGLISE SAINT-JEAN

Classée monument historique en 1862, « L’église romane Saint-Jean Baptiste de Marnes – écrit René Crozet – est d’une rare qualité en dépit de certaines irrégularités ».
La forme carrée de son chevet et celle des baies de son transept méridional traduisent des influences limousines.
Rectangulaire, elle comprend un transept très développé. Relativement courte, la nef à trois travées en berceau brisé sur doubleaux est dépourvue de collatéraux.
Au carré du transept les faisceaux de colonnes couronnées de chapitaux aux corbeilles sculptées de feuillages, imitées de l’acanthe corinthienne, portent une coupole octogonale sur pendentifs triangulaires. Les nervures à profil torique retombent alternativement sur les tailloirs des chapiteaux des colonnes d’angle et, en s’effilant, sur le sommet des arcs.
Sa curieuse coupole porte un clocher carré. Chacune de ses faces a deux étroites et hautes couvertures et trois colonnes appliquées. Au lieu de les amortir comme dans la plupart des clochers du roman poitevin, les colonnettes des extrémités se situent légèrement en retrait des angles qu’elles encadrent. Le clocher est flanqué, au sud-est, d’une petite tourelle ronde abritant un escalier. Le portail principal s’ouvre au midi, à l’extrémité du bras du transept. Son seuil est sensiblement plus élevé que celui de l’église dans laquelle on pénètre en descendant plusieurs marches. Ce portail s’écarte nettement du type poitevin. L’angle de chaque voussure s’orne d’un boudin du même diamètre que celui des colonnettes.
Ils en sont séparés par un motif sculpté remplaçant le chapiteau. La fenêtre qui le surmonte est dépourvue de bordure. L’extrados de sa voussure extèrieure est bordé, depuis le sol jusqu’au sommet, d’une frise de feuillage très stylisée.
– Sous l’église, des caveaux qui intriguèrent fort Prosper Mérimée lorsqu’il visita l’église en 1840, posent, du fait de leur exiguité, une énigme que les archéologues n’ont pas résolue.
– L’église de Marnes fut donnée au monastère de Saint-Philibert-de-Granlieu, par Charles le Chauve, en janvier 854.
– De la viguerie de Marnes dépendait, entre autre, comme simple villa, la paroisse Saint-Martin de Louin qui constitua, plus tard, un prieuré de l’abbaye d’Airvault.
– En 1730, le curé de Marnes, Messire Louis Deniau, participa à l’Assemblée Générale du Clergé.
– En 1804, après la réorganisation du diocèse, l’abbé Chamaillard fut nommé curé de Marnes.

LA CROIX HOSANNIERE

Dans la partie haute du vieux cimetière, qu’un chemin de plaine sépare de la façade du transept de l’église paroissiale, une haute croix hosannière, tel un phare mortuaire voisine avec de très anciennes tombes aux épitaphes effacées.
Erigée sur un socle circulaire, à trois marches, de huit mètres de diamètre, supportant un piédestal cubique, ses quatre colonnes accolées sont surmontées d’une croix reposant sur une plate-forme chanfreinée ornée de pointes de diamant. Edifiée au XIIème siècle, elle a été restaurée au XVIIème siècle.